Tintin, report-fer 2 / Tintin au Congo

Congo Transport emprunté / Transport non emprunté
Soviets
Parution : du 5 juin 1930 au 11 juin 1931 dans le Petit vingtième. Publication en album couleurs (Casterman) en 1946.

Le deuxième album de Tintin est en quelque sorte le « péché de jeunesse » d'Hergé, alors sous l'influence réactionnaire du journal « clérical et nationaliste » où il publiait ses histoires (Le XXème siècle et son supplément Le petit vingtième) : il s'agit d'une apologie niaise et bourrée de clichés de ce qui fut l'immense colonie belge d'Afrique. Au-delà de toutes les scories idéologiques qui ont accompagné et qui continuent d'accompagner la carrière du récit, il s'agit là d''un beau document historique sur la mentalité colonialiste qui avait cours en Europe dans les années 30.

Amérique
Cigares
Lotus bleu
Oreille
Île noire
Sept boules
Temple
Or noir
L'affaire
Tournesol
Autres albums

Transport emprunté dans au Congo

Comme pour Les soviets, au Congo commence par un voyage en train, ici entre Bruxelles et Anvers : c'est là où Tintin embarque ensuite pour le Congo belge. Sur cette scène d'adieux bon enfant (qui rappelle la première planche des Soviets) tirée de l'édition en couleurs de 1946, on notera la présence anonyme des Dupondt à l'arrière-plan : encore inconnus de Tintin (qui ne les rencontrera que dans les Cigares du Pharaon), ils renseignent le lecteur sur la suite des événements. En outre, on remarquera parmi les accompagnateurs la présence d'Edgar-Pierre Jacobs, un très proche collaborateur de Hergé (et auteur de la célèbre série des Blake et Mortimer) et... de Hergé lui-même ! Curieuses distorsions du temps, car lors de la première édition du Congo, en 1930, les Dupondt n'avaient pas encore été inventés (ce sera donc fait en 1933 dans les Cigares), et Jacobs ne travaillera avec Hergé qu'à partir de 1934 !

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Transport non emprunté dans au Congo
Collision avec un train
Sauvetage en « autorail » !

La scène ci-dessous répond à cette conception d'époque qui (au mieux) considérait les-autochtones-comme-de-grands-enfants- incapables-de-se-débrouiller-sans-la-civilisation-salvatrice : la voiture de Tintin, coincée au franchissement d'une voie, se fait heurter par un train, dont on appréciera l'esthétique « jouet » : et c'est le « train des Noirs » qui déraille, alors que la « voiture du Blanc » reste quasiment intacte !

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Et c'est là qu'intervient le sauveur Blanc face à des Noirs indisciplinés et dont la bonne volonté laisse à désirer : après avoir mené les travaux de remise en état, il se sert de sa voiture... pour remorquer le train (!) et ainsi tirer les autochtones de leur mauvaise posture (sûr que sans aide coloniale, ils auraient continué à pied !!). Au fait... l'Ami Durail s'est demandé si ces scènes correspondaient à un transport emprunté ou non; comme ici, Tintin ne prend pas le train puisque c'est dans sa voiture qu'il joue le rôle de conducteur ferroviaire, il a été décidé de classer ces vignettes comme transport ferroviaire non emprunté.

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