L'album du globe-trottefer Trains, tramways,
Cap Nord

Cap Nord Baie de Somme, Lille, littoral belge, Bruxelles
Jurailssic Park
Mont-Blanc
Seine tramatique

Vapeur en Baie de Somme

Le Chemin de Fer de la Baie de Somme (CFBS) fait partie de ces attractions-phares en matière de trains touristiques français. Anciennement Chemin de fer régulier des « Bains de Mer », il a été progressivement fermé entre 1969 et 1972, pour renaître peu après sous la forme touristique et saisonnière actuelle : d'une longueur totale de 27 km, en voie métrique, il propose des circuits en vapeur ou diesel entre Le Crotoy, Noyelles, St-Valéry et Cayeux. La ligne forme un arc de cercle autour de la Baie de Somme, à travers prés salés et ruisseaux : des paysages à la fois verts et sable, que l'Ami Durail apprécie tout particulièrement, puisqu'il a « fait » le CFBS par trois fois, en août 1993, juillet 1994 et... tout récemment, le 22 mai 1998 !

Baie de Somme 1 En voiture pour l'an de grâce 1900; oui, cela fait « cliché » d'employer ce type d'expression, mais ces... clichés de loco toute fumante et sifflante évoque immanquablement le chemin de fer de (grand grand) papa !
Baie de Somme 2
Baie de Somme 3 Prêt pour le départ en gare du Crotoy; à gauche, le train à vapeur assurant le service voyageurs; à droite, une loco diesel, un mode moins prestigieux mais également moins coûteux et tout aussi utilisé pour les circulations touristiques.
Baie de Somme 4 Ce dingue de chauffeur fait au moins du 40 km/h !... comme l'atteste ce cliché pris par l'Ami Durail à ses risques et périls pour exprimer au mieux la « pleine vitesse » du convoi !
Juillet 1994.

Lille : le nouveau « Mongy »

Le « Mongy », du nom de son fondateur Alfred Mongy, n'est autre que le tramway de Lille–Roubaix–Tourcoing, qui occupe une place à part dans le paysage tramviaire français : c'est le seul, avec celui de St-Étienne, à circuler sur voie métrique; c'est le seul, avec ceux de St-Étienne et de Marseille, à avoir survécu à la grande vague de fermeture des années 30 et 50 (c'est donc un réseau « ancien », contrairement à ceux de Nantes ou Strasbourg); c'est le seul, avec les lignes récentes de St-Denis et La Défense en Île-de-France, à être « interurbain », c'est-à-dire à relier des villes d'importance similaire.
À l'occasion de l'inauguration de la nouvelle gare de Lille-Europe en mai 1994 (en même temps que celle du Tunnel sous la Manche), le Mongy a bénéficié d'une belle cure de jouvence : le vieux matériel allemand Düwag – acheté d'occase ! – a été remplacé par un matériel italien Breda à plancher surbaissé intégral, et dont les clichés rapportés par l'Ami Durail indiquent qu'il a incontestablement un air de métro léger, comme tous les trams modernes.

Mongy 1 Le Mongy dans son élément urbain : il quitte ici une des stations du « Boulevard » (l'artère routière parallèle aux voies du tram) : oui, oui, il quitte la station et non l'inverse; car, à l'instar de tous les autres trams, du métro et contrairement au chemin de fer « classique », le Mongy roule à droite !
Mongy 2 Plan plus rapproché de la superbe rame Breda (analogue au matériel de Rome à voie normale) à plancher surbaissé, double élément, comportant chacun une cabine de conduite (rappelant le Tram 2000 de Bruxelles); vue ici au terminus de Tourcoing.
Mars 1995.

Le tramway des sables : le littoral belge ( Kust )

Le tramway de la côte belge s'étend sur 64 km, une distance inhabituellement longue pour une ligne de ce type : tram au long cours, il relie en voie métrique toutes les localités de l'étroite façade littorale du plat pays, de Knokke-le-Zoute à La Panne, via Ostende. Il ne s'agit pas de circulations touristiques saisonnières, vu les sites balnéaires traversés (et notamment à l'ouest d'Ostende, où le tram longe directement la plage), mais bien d'un véritable service interurbain, régulier et permanent, et qui participe de la qualité de la vie et de l'aménagement du territoire de ces contrées fraîches et venteuses, mais envahies durant le printemps et l'été, donc soumises à la congestion automobile.

Côte belge 1 Une rame « publicitaire » de couleur bleue prise non loin de la station centrale de la ligne, qui dessert la gare SNCB d'Ostende : le bleu sied bien à l'environnement maritime, surtout lorsque le tram joue les balcons « vue sur mer ».
Côte belge 2 Deux rames à la décoration contrastée, en station d'Ostende-gare : celle de gauche, classique dans sa livrée blanche, fait pâle figure à côté de sa soeur bariolée, qui arbore fièrement le nom d'un annonceur de presse.
Mars 1995.

Bruxelles : tramway des rues, tramway des bois

À voie normale, le réseau tramviaire bruxellois se caractérise par son foisonnement (15 lignes), son côté sinueux voire tortueux (matérialisé par des courbes de très faible rayon, quasiment « à angle droit ») et sa diversité, comme l'attestent les clichés ci-dessous : esthétique 1900, 1960 ou 2000, le tram explore aussi bien la forêt que la ville, en surface et... en souterrain, comme l'Ami Durail vous le conte dans les Rêveries – quand le tramway joue au métro.

Bruxelles 1 Non, le tram bruxellois n'est pas « rétro » : il s'agit là d'honorables rames que possède le Musée du Transport Urbain Bruxellois, et effectuant, en saison, des courses « touristiques » sur la ligne la plus originale du réseau, la 44, qui traverse la Forêt de Soignes, jusqu'au terminus boisé de Tervuren, à une dizaine de kilomètres à l'est de Bruxelles. Un « rétram » à la fois urbain et forestier, cela vaut le détour !...
Bruxelles 2 ... que n'a pas manqué de faire l'Ami Durail ! Vue forestière.
Bruxelles 3 Le terminus « vert » de Tervuren – en boucle, comme tous les terminus du réseau, pour tenir compte de la présence, sur certaines rames, d'une seule cabine de conduite – n'est pas l'apanage des circulations touristiques du musée cité plus haut : la ligne 44 est tout à fait régulière, comme le montre cette photo, où une rame de la série 7700 – l'avant-dernière génération, la plus répandue à Bruxelles – effectue son « retournement en boucle ». À noter que les Bruxellois font bien les choses, car cette « ligne verte » est non seulement attrayante en soi, mais elle dessert également nombre de musées : du terminus Montgomery côté ville, avec les Musées Royaux d'Art et d'Histoire et Autoworld, au terminus Tervuren côté... jardin, avec le Musée Royal d'Afrique Centrale, en passant bien sûr par le Musée du Transport Urbain, entre les deux.
Bruxelles 4 Retour en ville, avec une vue à la fois typique et... post-moderne : une rame de la dernière génération, dite « Tram 2000 », traverse un carrefour. Où l'on peut constater l'intime partage des lieux : le tram circule en pleine voirie urbaine, tel un bus – le site est partagé (contrairement aux trams français, en « site propre » ou réservé, séparé du trafic automobile). De surcroît, cette vue donne un exemple de l'abondance du réseau, avec ce carrefour qui concerne non seulement la chaussée mais également les rails, puisque deux lignes s'y croisent, avec au premier plan, vers la gauche, des voies de raccordement entre les deux lignes, via ces courbes de très faible rayon dont le tram bruxellois a le secret.
Bruxelles 5 Plan rapproché du Tram 2000, à plancher bas intégral et double cabine de conduite (en cela analogue au nouveau Mongy Breda de Lille). L'esthétique de ce nouveau matériel est particulièrement soignée, sa souplesse de comportement également : comme ses aînés, le Tram 2000 doit s'accomoder des caprices de la géographie tramviaire bruxelloise !...
Bruxelles 6 ... que n'a apparemment pas su faire cette rame pourtant plus ancienne, donc habituée depuis plus longtemps ! Voici une scène pour le moins insolite : un tram accidenté ! L'Ami Durail, arrivé après coup, ignore comment une telle chose a pu se produire, mais les faits sont là : la rame est bel et bien déraillée, son pantographe passablement détérioré, et le réverbère a également souffert ! Fort heureusement, pas de blessés dans ce type de mésaventure exceptionnelle (sûrement aussi fréquente qu'un tremblement de terre).
Août 1994, mars 1995.